Le texte qui suit est le produit du travail collectif de six membres de CGé ("ChanGements pour l'égalité"), un mouvement socio-pédagogique dont je suis, depuis longtemps, un membre actif. Ce projet est le fruit de longs et nombreux échanges entre nous.
Il doit aussi beaucoup au fait que nous soyons tou-te-s nourri-e-s de nos années de formation et de travail militant collectif à CGé et ailleurs, ainsi que de nos expériences professionnelles dans l'enseignement et ailleurs et, pour certain-e-s d'entre nous, de parents voire de grands-parents.
Nous avons donc "rêvé" ensemble, nourris de tout cela. Voici ce que nous avons finalement produit.
Qu'en pensez-vous ?
Qu'en pensez-vous ?
C’est une Ecole unique, la même pour tous[1],
de 3 à 16 ans. La formation y est entièrement gratuite et de haut niveau.
L’inscription dans l’école de son quartier (voir point 3) est obligatoire dès 3
ans[2].
La scolarisation est obligatoire de 6 à 16 ans.
1) Mission de l’Ecole de nos rêves
Former
des citoyen-ne-s conscients de l’histoire dont ils héritent, capables de
comprendre le monde qui les entoure, de penser par eux-mêmes (émancipés de
toute forme d’emprise), d’agir en toute autonomie, de s’associer et de
construire du bien commun et préparés pour entamer, à partir de l’âge de 16
ans, une formation professionnelle de leur choix.
2) Un lieu de vie accueillant et bienveillant
On n’apprend bien que si l’on se sent bien. Il faut donc que les élèves
se rendent à l’école avec plaisir, en toute confiance. Ce sera possible si les lieux sont accueillants et les adultes bienveillants.
Les éléments qui suivent prennent en compte ces exigences.
3) Organisation générale
Cette
partie commune de la scolarité est organisée en deux entités
institutionnellement séparées : l’école des enfants, de 3 à 10 ans
et l’école des ados de 11 à 16 ans. Pour rester conviviales, chacune de
ces entités ne doit pas comporter plus de 300 élèves. Il doit s’agir d’écoles
de quartier, proches du domicile des élèves[3].
A chaque école des enfants correspond une école des ados ; elles sont
situées le plus près possible l’une de l’autre pour favoriser une connaissance
mutuelle et des collaborations dans le cadre de projets multi-âges. La
formation professionnelle – donc diversifiée – commence à l’issue de cette
formation commune de 3 à 16 ans.
Les classes
d’âge annuelles sont remplacées par un découpage de l’école des enfants en
trois degrés : 1er degré de 3 à 5 ans / 2ème degré de
6 à 8 ans / 3ème degré de 9 à 10 ans ; et de l’école des ados
en deux degrés : 4ème de 11 à 13 ans / 5ème
degré de 14 à 16 ans. Ces regroupements concernent les « groupes de
référence » (voir plus loin). Mais des regroupements multi-âges ont aussi
leur pertinence : dans le cadre de projets multidisciplinaires et pour
certains « groupes de besoin » (voir ci-après).
Les
« groupes de référence » :
ils regroupent chacun entre quinze et vingt élèves d’un même degré. La
composition de ces groupes ne varie en principe pas au cours d’une même année
scolaire. Il en est de même pour les deux enseignants (de préférence une femme
et un homme) qui en sont les « adultes
de référence ». Les groupes de référence sont non seulement des lieux
d’apprentissage mais aussi des lieux et des temps de régulation de ceux-ci, où
les élèves et leurs adultes référents se retrouvent pour assurer un suivi des
apprentissages de chacun et des moments de certification (voir point 8). On y
traite aussi d’éventuels problèmes relationnels liés à l’organisation de la vie
scolaire. Chaque groupe de référence est doté d’un lieu de réunion fixe équipé
d’un casier personnel par élève et pour chacun des deux adultes de référence. Lors
de la première réunion de son « Conseil » (voir point 10) le groupe se
choisit un nom.
Les
« groupes de besoins » :
ils réunissent des élèves, pouvant appartenir à des groupes de référence
différents ayant besoin d’une aide particulière pour certains apprentissages
précis. Ces besoins sont constatés par les élèves eux-mêmes et/ou par les
personnes de référence de leur groupe et/ou par d’autres enseignants. Le nombre
de participants à ces groupes varie selon les circonstances.
Les
apprentissages ont lieu dans le cadre d’une organisation souple des
regroupements, des temps et des espaces scolaires. Exemples :
-
apprentissages disciplinaires en groupes de référence ;
- projets
interdisciplinaires regroupant un nombre variable de participants (élèves et
enseignants) ;
-
conférences-débats, spectacles, séances cinématographiques, réunissant un grand
nombre d’élèves ;
-
excursions et voyages scolaires ;
- groupes
de besoins ;
- temps
de travail en petits groupe (compagnonnage ou tutorat) ;
- temps
d’auto-apprentissages (seul à l’aide d’outils didactiques).
Les
locaux doivent être adaptés à ces différents types d’activités, le type
d’accompagnement des enseignants aussi.
4) Rythmes scolaires
Quotidien :
l’école accueille les élèves du lundi au vendredi, de 8h à 17h mais les
activités d’apprentissages organisées ont en général lieu entre 9h et 16h. De 8
à 9h : temps d’accueil et/ou d’activités libres. De 16 à 17 h, l’école
reste ouverte, ce qui permet aux élèves de terminer un travail ou de se
détendre en attendant qu’on vienne les chercher. En dehors des temps
d’apprentissages organisés, les élèves de l’école des ados ont le choix entre
un lieu collectif de détente qu’ils gèrent eux-mêmes et de petites pièces
(« studios ») propices à des activités studieuses en petits groupes
ou solitaires. Les
heures libres de début et de fin de journée permettent aussi des rencontres –
organisées ou improvisées - entre les parents et des adultes de l’équipe éducative[4].
Annuel : alternance de six semaines d’école et de deux semaines de congé. Les
vacances d’été durent six semaines.
5) Une formation générale et polytechnique de haut niveau
- Maîtrise de la langue de l’enseignement et de deux autres langues (dans ce cas : devenir capable de comprendre des discours et des textes de difficulté moyenne, être capable de s’exprimer oralement et par écrit de manière à se faire comprendre dans le cadre de la vie courante). Prise en compte du fait que pour une partie des élèves la langue de l’enseignement n’est pas la langue maternelle ou usuelle (création en conséquence de groupes de besoins).
- Education artistique : avoir été initié, en les ayant pratiqués, aux arts plastiques, aux arts musicaux et aux arts de la scène. Après initiation, possibilité de choix personnels d’approfondissement de certains apprentissages dans ces trois domaines.
- Pratiques
d’exercices physiques variés pour favoriser un développement harmonieux du
corps par la danse, l’expression corporelle, les sports, les arts
martiaux, le yoga, …
- Initiation à l’agriculture et à une alimentation saine. Chaque école des enfants sera, à cette fin, pourvue d’un potager et les élèves seront, à certains moments, associés à la préparation des repas (voir point 12).
- Initiation technologique : électricité, électronique, informatique, mécanique, travail du bois, de la terre, etc.
- Acquisition progressive et maîtrise des structures logico-mathématiques.
- Education scientifique : initiation et pratique de la biologie, de la physique, de la chimie, et de la géographie physique.
- Education à la vie affective et sexuelle.
- Education citoyenne : initiation à l’histoire, à la géographie humaine, au questionnement philosophique[6], au droit, à l’économie politique, à l’anthropologie, à la sociologie et à la psychologie. Cette éducation s’appuie aussi sur une pratique institutionnalisée dans l’école : conseils de groupe, délégués, conseil de délégués, conseil d’école (voir point 10)
6) Méthodes d’apprentissage
Toutes
les méthodes permettant l’appropriation par tous les apprenants des compétences
visées peuvent être utilisées. Mais l’expérience prouve qu’il faut privilégier
des méthodes actives qui mettent les élèves en situation
d’« apprentis-chercheurs » : c’est quand ils cherchent à
résoudre des problèmes par eux-mêmes que les élèves apprennent le mieux. Il est
de la responsabilité des enseignants d’aider les élèves à apprendre. Ils ont
aussi la responsabilité de les motiver aux apprentissages.
7) Utilisation des TIC
Les «Technologies de l’Information et de la Communication » sont mises au service de l’Ecole de nos rêves. Il doit être possible de se connecter à Internet partout dans l’école. L’Ecole de nos rêves dispose en outre d’un réseau Intranet, très utile en particulier pour planifier les activités et l’occupation des locaux. A terme, chaque élève de l’école des ados devrait disposer d’un « netable », petit ordinateur portable, relié par WI-FI ou avec un code d’accès à l’ordinateur central de l’école.[7] L’Ecole de nos rêves dispose aussi de tableaux interactifs.
8) L’évaluation
L’évaluation
diagnostique des apprentissages fait partie intégrante du processus de
formation. Elle permet d’ajuster les actions des enseignants et, en
particulier, de décider quand il est indiqué de faire participer un élève à un groupe de besoin. Elle permet aussi de
décider des moments opportuns pour procéder à telle ou telle épreuve d’évaluation
certificative. Ces épreuves doivent être nettement séparées des moments
consacrés à la formation.
L’Ecole de nos rêves bannit les notes chiffrées, les sessions d’examen à dates fixes pour tous les
élèves et le redoublement. L’appropriation des compétences visées, est vérifiée
sur base de travaux réalisés par les élèves (éventuellement réunis dans un
« portfolio ») et/ou sur base d’épreuves ciblées. Mais ces épreuves
sont organisées au moment où un ou plusieurs élèves sont jugés par eux-mêmes et
par leurs enseignants prêts à les passer. En cas de résultats malgré tout
insatisfaisants, les élèves concernés sont pris en charge de façon spécifique
(individuellement, dans un groupe de besoin ou dans le cadre d’un projet) de
manière à les préparer à un nouveau moment de certification pour la compétence
visée. Le but étant que tous les élèves se soient appropriés l’ensemble des
compétences dont l’apprentissage est visé par l’Ecole de nos rêves au bout des quatorze années
du cursus. En fin de degré ou en fin d’un cursus scolaire (école des enfants ou
écoles des ados), parmi les éléments pouvant mener à une certification, peut
intervenir la réalisation d’un ou de plusieurs « chefs
d’œuvre ».
9) Gestion de l’hétérogénéité culturelle de la population scolaire
Pour que TOUS se sentent bien à l’école, il faut que le projet
pédagogique prenne en compte l’hétérogénéité culturelle (variable) de la
population scolaire. C’est pourquoi, sans aucunement transiger sur ses
objectifs de formation (voir points 5 et 10), chaque école prend des mesures
symboliques et pratiques pour reconnaître la diversité culturelle qui existe en
son sein. Ceci concerne, entre autres, la prise en compte des fêtes religieuses
pour l’organisation du calendrier scolaire, les questions alimentaires, les
règles vestimentaires.
Cette diversité culturelle doit aussi, dans la mesure du possible, être
prise en compte dans le cadre des activités scolaires par l’évitement de
l’européocentrisme ; ce souci concerne particulièrement les formations anthropologique,
philosophique, historique, géographique, linguistique, littéraire et artistique.
Cette préoccupation suppose une formation sérieuse des enseignants à la
multiculturalité (voir point 12).
10) L’apprentissage de la citoyenneté démocratique
L’Ecole de nos rêves doit permettre
l’appropriation par les élèves d’une culture démocratique. Pour atteindre ce
but, une initiation au fonctionnement des différentes variantes de la
démocratie politique ne suffit pas. Il est essentiel de faire en sorte que les
apprenants puissent s’essayer à la pratiquer à l’école, avec les adultes, sous
sa forme directe et sous sa forme représentative.
Chaque groupe de référence se réunit
en « Conseil de groupe »
une fois par semaine. C’est le moment où des problèmes liés à la vie du groupe
sont exposés et où des solutions sont recherchées. C’est là aussi que des
propositions peuvent être élaborées. Si leur concrétisation ne dépend pas que
du groupe lui-même ou si une proposition concerne d’autres personnes que celles
qui font partie du groupe de référence en question (par exemple plusieurs
professeurs, tout le degré ou toute l’école), les délégués (voir ci-après) assurent le suivi des propositions. Les
élèves prennent eux-mêmes en charge l’organisation de leur Conseil de groupe.
Les deux adultes de référence les soutiennent pour ce faire (le moins possible
et de moins en moins pour favoriser les apprentissages en la matière). Ils peuvent
participer activement à ces Conseils en tant que membres du groupe de
référence.
Chaque groupe de référence a la
possibilité d’élire deux délégués qui le représenteront, tout au
long de l’année scolaire au « Conseil
des délégués », au « Conseil
d’école » et, éventuellement auprès du « Collectif de direction » ou de la direction de l’école (voir ci-après et point 11).
Le Conseil des délégués, composé de l’ensemble des délégués de
l’école, élit en son sein, lors de sa première réunion, une « coordination des délégués »
représentative des trois (école des enfants) ou des deux (écoles des ados) degrés.
Ces coordinateur-trice-s
représenteront l’ensemble des élèves de leur école, selon les cas, auprès du Conseil d’école, du Collectif de direction et de la direction (voir point 11). Le Conseil d’école regroupe l’ensemble des
délégués des élèves, et l’ensemble des adultes travaillant dans l’école. Tout
élève non délégué qui désire y participer y est le bienvenu. Il peut y prendre
la parole mais ne peut pas participer aux votes éventuels. Il est réuni une
fois par mois. On y traite de toute proposition inscrite à l’ordre du jour à l’initiative
des coordinateur-trice-s, du Collectif de direction ou de la direction :
projets pédagogiques, propositions de modification de l’organisation de la vie
dans l’école, …
11) La Direction, le Collectif de direction et les Collectifs de degré
L’Ecole de nos rêves
est co-dirigée par deux
directeur-trice-s, conseillés par un « Collectif de direction ».
Le (la) directeur-trice administratif-ve a en
charge la gestion administrative, matérielle et financière de l’école. Il-elle
est formé-e à cette fonction mais, comme tous les adultes travaillant dans l’Ecole de nos rêves
(voir point 12), il-elle a aussi reçu une formation pédagogique générale lui
permettant de comprendre et d’adhérer au projet éducatif de l’Ecole de nos rêves et au
fonctionnement institutionnel qui en découle. Il-elle est nommé-e par
l’administration de l’enseignement pour quatre ans. Ce mandat est renouvelable
moyennant l’accord du Conseil d’école.
Il-elle a autorité sur le personnel administratif et ouvrier de l’école mais
son pouvoir est limité par les rôles dévolus au Conseil d’école et au Collectif
de direction.
Le (la) directeur-trice pédagogique est un-e
enseignant-e chargé-e de la gestion du projet pédagogique de l’école ainsi que
des relations avec les familles. Il-elle a autorité sur les membres du
personnel et sur les élèves mais son pouvoir est limité par les rôles dévolus
au Conseil d’école et au Collectif de direction. Il-elle est élu-e
par les adultes de l’école pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.
Après quoi il-elle retrouve son emploi d’enseignant-e.
Le « Collectif de direction » est composé des directeur-trice-s et
de représentants, élus[8]
par leurs pairs, des adultes travaillant dans l’école : des enseignants représentant
les différents degrés d’enseignement et des représentants du personnel non
enseignant. La fonction d’éducateur-trice n’existe plus dans l’école que nous
voulons car tous les adultes y sont considérés comme éducateurs (voir point 12)
et que les institutions démocratiques mises en place rendent cette fonction
spécifique inutile.
Il s’agit d’un organe consultatif,
réuni au moins une fois par mois qui, comme son nom l’indique, conseille la
direction. Il a pour tâche principale l’organisation, la planification de
l’ensemble des activités pédagogiques de l’école. Il assure aussi le suivi de
celles qui concerne plus d’un degré. Chacun de ses membres peut demander
l’inscription d’un point à l’ordre du jour.
Les membres du Collectif de direction qui représentent le même degré
d’enseignement se réunissent aussi régulièrement avec le (la) directeur(trice)
pédagogique en « Collectif de degré ».
La mission essentielle de cette dernière institution est d’organiser et de
planifier pour une période donnée l’ensemble des activités scolaires concernant
le degré en question ainsi que d’en assurer le suivi.
12) Formation et rôles des adultes
Tous les adultes travaillant dans l’Ecole de nos rêves, font partie de l’équipe
éducative. Le personnel non enseignant participe à l’éducation des élèves,
notamment dans le cadre de la gestion humaine et matérielle de l’école (gestion
relationnelle, entretien de l’école, préparation et distribution des repas,…). Comme
les enseignants, ils sont garants de la Loi de l’école, à l’élaboration de
laquelle ils ont la possibilité de participer par leur participation aux
réunions mensuelles du Conseil d’école (voir
point 10). Le personnel non enseignant reçoit, au début de
son engagement, une formation pédagogique élémentaire lui permettant de
comprendre et d’adhérer au projet éducatif de l’Ecole de nos rêves et au fonctionnement
institutionnel qui en découle.
Les enseignants sont tous des « pédagogues généralistes »
avant d’être des spécialistes d’un niveau d’enseignement et/ou d’une
discipline. Ils auront bénéficié d’une formation professionnelle initiale
longue (quatre années + une – voir ci-après) avec un important tronc commun concernant
notamment les domaines suivants :
- la psychologie de l’enfance et de l’adolescence ;
- la pédagogie générale ;
- la dynamique des groupes ;
- la gestion des conflits ;
- la sociologie de l’éducation, avec une attention particulière à la gestion pédagogique de l’hétérogénéité sociale et culturelle.
Tous les enseignants auront acquis une formation scientifique et
didactique approfondie dans les domaines de leur(s) spécialité(s).
La cinquième année de la formation initiale constitue une période
de transition vers la vie professionnelle : elle se partage entre un
mi-temps (payé) en école, et un mi-temps consacré à des retours en formation.
Ce second mi-temps est en grande partie consacré à des intervisions et des
supervisions de ces premières expériences professionnelles.
La formation en cours de carrière se fait surtout sous
forme de « compagnonnage » car il est prévu dans le temps de travail
des enseignants des moments réguliers d’intervision. D’une manière plus
générale encore, le travail en équipe est encouragé, y compris dans le cadre
d’apprentissages disciplinaires. Tout ceci est de nature à favoriser la
réflexivité sur le travail et donc à améliorer sans cesse le professionnalisme
de chacun. Les enseignants participent également, quand le besoin s’en fait
sentir, à des formations données, dans l’école, par des intervenants extérieurs.
Ainsi qu’à des formations organisées en dehors de l’école qui offrent
l’occasion d’échanger avec des collègues d’autres écoles.
Le travail des enseignants étant souvent collectif, la majeure
partie de leur temps de travail se passe dans l’école. En conséquence, L’Ecole de nos rêves
met à la disposition des enseignants les temps, les locaux et le matériel
nécessaires pour ce travail en équipe.
Septembre 2013
Septembre 2013
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[1] Ce qui
suppose la disparition des réseaux scolaires.
[2] Il nous apparaît
contreproductif d’instaurer une obligation de fréquentation scolaire
avant 6 ans (qui impliquerait forcément de sanctionner les familles en cas de
non-respect de cette obligation) mais nous pensons qu’on doit encourager
le plus possible la scolarisation des enfants dès l’âge de 3 ans par
l’obligation d’inscription.
[3] Il n’y a donc pas de libre choix de l’école. Notre proposition ne résout pas la
question de la mixité sociale, dans la mesure où, au-delà de l’Ecole, la
société reste socialement fracturée. Mais à partir du moment où toutes les
écoles deviennent des institutions construites sur le même modèle, dotées de
tout ce qu’il faut pour permettre des apprentissages ambitieux pour tous,
autrement dit de « bonnes écoles », il ne sera plus besoin de quitter
son quartier pour trouver une « bonne école ». Le fait qu’elle soit
située dans le quartier où vivent les élèves et leur famille doit favoriser le
rapprochement entre les familles et les écoles.
[4] Des lieux sont prévus à cet effet.
[5] Dans le
cadre de ce texte-manifeste, nous en restons à des généralités, sans nous
prononcer, par exemple, sur l’organisation des apprentissages dans le temps.
[6] Les élèves
ne sont plus dispersés dans des « cours philosophiques » différents.
[7] Cf. GIORDAN, A. et
SALTET, J. Changer le collège c’est
possible !, Oh ! Editions / Play Bac Editions, 2010.
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